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La politique étrangère d'Obama un an après - Rennes
jeudi 28 janvier 2010
Un an après son entrée en fonction, la question se pose de savoir comment Barack Obama va se positionner sur la scène étrangère.
Trois questions à...
Serge Ricard, professeur de civilisation américaine à la Sorbonne Nouvelle.
Quels sont les grands axes de la politique étrangère d'Obama et en quoi diffèrent-ils de la politique de G.W. Bush ?
Il est bon de relire ses réflexions sur la politique étrangère américaine dans son livre-programme de 2006, L'Audace d'espérer, pour rappeler qu'Obama doit défendre en priorité les intérêts de son pays et maintenir sa supériorité militaire d'hyperpuissance. Il ne faut donc pas s'attendre à une politique étrangère en rupture totale avec l'ère Bush. La Realpolitik continuera de prévaloir mais avec des changements dans la forme, un retour au multilatéralisme et une coopération internationale plus étroite avec les alliés des USA.
Les promesses du candidat sont-elles en bonne voie d'être tenues ?
Il n'y a pas eu de miracles pour l'instant mais il y a des changements notables. Changement de ton, notamment à l'égard du monde arabe et musulman. Changement de politique sur l'État de droit et le respect des libertés, ce qui n'exclut pas un combat accru contre le terrorisme. Les raisons d'espérer sont très nombreuses. Barack Obama est un président dont le parcours et la réflexion tranchent avec la formation et le bagage intellectuel de la plupart de ses prédécesseurs. C'est surtout sa sensibilité au reste du monde qui le distingue de nombre de ses compatriotes dont tous les observateurs avertis des Etats-Unis ont noté l'esprit de clocher à l'échelle d'un sous-continent et l'ignorance des peuples étrangers et de leur culture.
L'attribution du prix Nobel : une vraie récompense ou un cadeau empoisonné ?
La surprenante attribution du Prix Nobel de la Paix a donné la mesure des espoirs placés dans le 44e président, mais c'est un cadeau empoisonné. Et le jury a pris ses désirs pour des réalités en devenir.
Jeudi 28 janvier, à 18 h 30, conférence à l'Institut franco-américain, 7, quai Chateaubriand. Gratuit.
